Les deux photographies présentent dans un premier temps le mystère qui vient se matérialiser sous la forme d’un miroir à l’état de substance. Celui-ci, vient se fondre avec le corps, jusqu’à faire disparaître le visage. Il s’agit là de l’essence de l’être et non de son apparence. La réduction de la palette chromatique vient appuyer la dualité de l’être, tiraillé par cette matière-affect qui vient s’encrer en lui par déformation. Le photogramme vient désigner mystère en tant qu’enveloppe temporelle métaphysique. Ici le temps n’est plus que matière fragmentée faisant à la fois apparaître et disparaître l’être.
À travers cette série je souhaite évoquer le mystère qui caractérise l’être humain. J’ai donc choisi de le présenter sous un prisme métaphysique. Ici, le temps se joue de nous, puisque nous ne savons pas où commence notre existence, car celle-ci est le résultat de construction et de destruction. C’est cela mystère. Le terme « double » vient désigner le spectateur qui en contemplant le mystère devient à son tour objet de questionnement, car il voit là son propre reflet.

